Créer un site internet

Petits Trésors des Eglises de Saissac

Erick FANTIN Par Le 07/12/2017 0

Dans Gardons la mémoire intacte !


L'eau et l'Eglise

De l’eau de vie naît le Chrétien.
A chaque pas dans une église on est étonné par l’importance donnée à l’eau.
Voici d’abord le bénitier, puis les fonts baptismaux et enfin dans un coin un petit vase à anses avec son aspersoir. 


Aspersoir en metal argente avec goupillon xixe
 

Les fonts baptismaux


Il y avait autrefois un bâtiment spécial destiné à ceux qui n’avaient pas reçu le baptême, c’était le baptistère voisin de l’église. Dans certaines églises il existe encore la « Piscine » où était pratiqué le baptême par immersion. L’église était souvent bâtie  près d’une source, qui donnait l’eau dite lustrale servant au baptême par immersion. Il est remplacé par le baptême par infusion pratiqué dans une cuve baptismale, plus connue sous le nom de fonts baptismaux. Il existe une grande variété de fonts, trèflés, hexagonaux, ronds, orthogonaux,  rectangulaires ou octogonaux. Il en est en argent, en étain, mais le plus souvent en pierre. A Saissac les fonts baptismaux de l’église St Michel sont en marbre blanc, la cuve est ornée de godrons resserrés au bas de la panse. Le pied est en forme de balustre en poire allongée. Il est conseillé de présenter dans le baptistère une image de St Jean baptisant le Christ.    


P1060780

Les bénitiers


Le bénitier monumental.

Le bénitier dérive de la maison romaine. Quand l’atrium cesse d’appartenir à la maison et devient le parvis de la basilique, les colonnes se transforment en portique, le toit disparaît et l’impluvium est remplacé par une fontaine, une vasque, un canthare. L’eau va servir aux ablutions des fidèles et plus tard ces ablutions seront remplacées par une simulation. Les fidèles entrant dans l ‘église, trempent avec respect l’extrémité des doigts dans le bénitier en esquissant le signe de la croix. 
A Saissac on trouve à l’entrée un magnifique bénitier en marbre de Caunes Minervois..
La chapelle St Jean possède un bénitier constitué d’une cuve en pierre posé sur un socle de plan carré. Au domaine de St Pierre se trouve un magnifique bénitier au rebord décoré d’une moulure arrondie et à la panse occupée par 4 têtes en relief.. Le pilier carré est aussi orné de têtes sculptées. 

 

P1060771


Le bénitier liturgique. 

C’est tout d’abord un petit vase à anses (Urceolus) qui deviendra une manière de seau. Tantôt il s’ennuie dans un coin de la sacristie tantôt il se repose derrière l’autel. Il ne serait que peu considéré sans son compagnon inséparable, l’aspersoir dit autrement goupillon.
L’aspersion est connue et pratiquée depuis fort longtemps, on l’utilise :
= Lors des Rogations le prêtre s’en allait bénir les croix du village et les champs. Le thuriféraire, porteur de l’encensoir est placé en tête de la procession. La croix ne vient qu’après accompagnée de deux acolytes pote-cierge dont les chandeliers doivent avoir le socle rond afin de ne pas blesser les porteurs.
= On aspergeait les maisons nouvellement construites pour les protéger des maléfices.
= On asperge le défunt au sortir de la maison mortuaire et lors de l’absoute au cimetière.
= Le 16 août pour la St Roch, le curé bénissait les bêtes devant l’église ; il y a quelques années, chacun amenait son bétail et sa volaille, le curé montait sur la grande tour de Saissac et bénissait les animaux aux quatre coins de l’horizon.
= Lors de chaque grand messe le prêtre asperge copieusement l’assistance et remontant vers le choeur de l’allée centrale « Asperge me, Domine hyssopo et mundabor lavabis me et super nivem dealbabor » Vous m’aspergerez Seigneur, avec l’hysope et je serai purifié ; vous me laverez et je serai aussi blanc que neige. 
Le goupillon dont l’étymologie remonte au goupil, renard, ne saurait se passer de son compère le sabre pour désigner les deux forces qui à une certaine époque s’entendaient pour dicter au peuple certaine façon d’agir et de penser

 

La gouttière


Etre enterré sous la gouttière était une place fort recherchée, car toute proche de l’église.
Au cimetière St Jean, cet endroit était occupé par de grandes familles.
On note le grand tombeau de la famille Landes Combes. De l’autre coté de la porte se trouvent le tombeau de la famille Bosc-Maistre, Paul Bosc député de l’Aude en 1828, Edouard Bosc médecin ancien maire de Carcassonne.
A coté tombe avec grille en fer forgé de la famille Espinasse où reposent la mère du général et son frère Robert.


Capture plein ecran 21042015 080426

Jean Michel

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam