Sources texte: http://www.exiliadosrepublicanos.info/es/testimonios-campos/revista-exilio
Inaugura esta sección una importante colaboración.
Se trata de la revista llamada exilio, publicada en el campo de Bram en 1939
y cuyo fundador fue Cesáreo Borque Echevarría.
Se editaron solamente siete ejemplares, según nos informa la hija de uno de los editores. Realizándose dos ejemplares por cada número, al inicio solamente fue uno, estando escritas a mano con una caligrafía impecable atendiendo a los escasos recursos que tenían. Una copia de cada ejemplar fue guardada por el propio editor de la revista, Cesáreo Borque, quien utilizaba el seudónimo de Boris Queralt, y ha llegado hasta nosotros gracias a su hija: Aurore Borque Lugon-Moulin.
Agradecemos enormemente esta valiosa colaboración.
La revista nace sin ninguna pretensión política o contestataria, y sí con un objetivo de ofrecer una conexión intelectual entre los exiliados del campo. Así lo afirmó el propio Cesáreo en una entrevista. El humor, la ironía y la auto-reflexión del contexto del momento impregnan sus páginas. El suceso de esta revista viene reflejado por las numerosas colaboraciones de poetas, dibujantes, etc., que solicitaban participar en ella.
Compone la revista diversas secciones que a veces variaban dependiendo de la publicación: Editorial, Pensamientos e ideas, Páginas decadentes, En el campo de Bram, Figuras de Ayer, Colaboración, A nuestros lectores, De nuestros poetas, Ingenuidades de buena fé, Aforismos. La redacción estaba ubicada en la barraca Nº 58, en donde se reunían los editores y colaboradores. Aquí los nombres de todos ellos:
- Boris Queralt - pseudónimo del editor Cesáreo Borque Echevarría
- “Córdoba” - pseudónimo de José Castillo
- “Ravengar” y “Menda” - pseudónimos de Diego Sánchez
- Luis Álvarez - poeta [véase también la sección Luís Álvarez Yuste | El poeta de los guerrilleros].
- José Sáez
- Eduardo Boada
- Nardo Polo
- “Televisor” pseudónimo - colaborador
- Andrés Miguel - colaborador
- A. Moyano - dibujante
Autor: Lidia Bocanegra | Diciembre 2011
Escritos del exilio por Boris Queralt
Extractos de una entrevista realizada a Cesáreo Borque Echevarría por el periodista André Minet en Carcassonne, diciembre de 1988.
« … L’avance franquiste vers Barcelone obligea les Services météorologiques de l’Armée de l’Air dans lesquels j’étais affecté à se replier pour s’installer à Figueras. C’était le 1er février 1939 et j’avais 23 ans. Sans avoir pu installer nos services à Figueras, nous reçûmes l’ordre de nous replier vers les Pyrénées en vue de rentrer en France… nous rentrâmes en France par le col des Balitres le 6 février 1939. Nous n’étions plus des militaires, nous étions des réfugiés dans un pays étranger. A partir de ce moment là nous étions à la disposition des autorités françaises. »
« … je ne suis resté à Argelès qu’un mois. Je me suis inscrit pour aller au camp d’hébergement de Bram… je suis arrivé à ce camp au début du mois de mars 1939… il y avait déjà plusieurs baraquements plus ou moins bien aménagés quoiqu’insuffisants. On était obligé de coucher à deux personnes dans des compartiments qui étaient faits pour une seule personne. Il y avait des lavabos et des latrines collectifs en plein air».
« Pendant le temps que j’étais à Bram, pour m’occuper un peu, j’ai eu l’idée de faire une espèce de bulletin de quatre et plus tard de huit pages. J’ai voulu faire ce bulletin pour me distraire moi-même et pour distraire les autres. Il se nommait Exilio. J’avais dans chaque baraquement de la lettre B où je me trouvais un représentant auquel je donnais ce bulletin. Il le faisait circuler parmi ceux qui étaient dans sa baraque. Puis il le passait au responsable d’une autre baraque. Ainsi le bulletin parcourait toute la lettre B et à la fin il me revenait. Je faisais un seul exemplaire, avec plusieurs sortes d’écritures, mais avec quelle patience ! Nous avons pu créer ainsi une liaison plus ou moins intellectuelle, quoique sans prétention. Dans ce bulletin il y avait des vers, des articles plus ou moins humoristiques, parfois des dessins, mais aucun contenu politique ou contestataire. Tout ce la n’avait comme but que de distraire les gens, de les faire s’évader un peu de la situation dans laquelle nous étions. »
« Je suis resté au camp de Bram jusqu’au mois de septembre 1939. J’ai pu en sortir quand la guerre avec l’Allemagne s’est déclarée. En France à ce moment là, comme on avait mobilisé les français, on avait besoin de main d’œuvre qualifiée. Tous ceux qui avaient une profession manuelle sortaient tout de suite du camp. Moi, qui avait une profession intellectuelle, et qui ne pouvait pas l’exercer tant que ne n’avais pas le maitrise de la langue française, je m’étais volontairement présenté pour aller à la cueillette de la betterave dans la Beauce. La saison finie, je n’ai pas voulu rester dans cette ferme. Les autorités françaises m’ont renvoyé au camp de Bram. De là, j’ai pu venir à Carcassonne où deux oncles et un cousin germain qui étaient réfugiés comme moi, ont fait les démarches nécessaires pour me sortir du camp. Ils avaient pu obtenir d’un patron de m’employer comme magasinier dans un magasin de pièces et accessoires pour l’automobile. A partir de ce moment là, je me suis installé à Carcassonne ».
« Fidèle à mes idées de liberté et de justice, j’ai participé à la constitution à Carcassonne de la « Federacion Local de la Confederacion nacional del Trabajo » (CNT), de laquelle je fus le secrétaire, et par la suite du « Comité Départemental ».
Fuente: Archivo personal de Dña. Aurore Borque Lugon-Moulin, hija de Don Cesáreo Borque Echevarría, Francia.