An 950, Saissac apparaît dans l’histoire

Erick FANTIN Par Le 14/11/2017 0

Dans Gardons la mémoire intacte !

 

950 Une bulle du pape Agapet II confirme à Tresmirus, abbé de  St Jean de Mallast
la jouissance de diverses propriétés,  elle situe les enclos où les familles faisaient leur résidence dans une 

"Villa quae vocatur San Iago,cum ecclesia Sancti Stéphani".
Mais ce mot villa que désigne-t-il au juste à cette période ?
Une agglomération. Ou bien un territoire ?
Ou bien encore un simple point de ralliement utilisé par une administration extrêmement fruste
pour s'assurer quelque emprise sur une population dispersée et mouvante ?
A quel moment le village s'est il formé ?

 

Capture plein ecran 14112017 074414Sant Esteffe  Plan cadastral de Saissac

Le haut moyen-âge  (5eme au 9eme siècle)

Saint Estèphe première église de Saissac. Un village ecclésial

Avec les grandes invasions débute une ère troublée, culminant au 6eme siècle avec une grave crise démographique, elle a laissé peu de traces. Outre une possible continuité d'occupation de domaines gallo-romains, on voit apparaître  les « villages  ecclésiaux », on suppose qu'il s'agissait de petites cabanes paysannes dispersées autour d'églises rurales et de cimetières. C'est probablement à côté de la première église "Sanctus Stephanus" saint Estèphe, en occitan près de l'actuelle métairie de Bourriac au lieu dit "Castillon" que se trouvaient les premiers habitats de Saissac et ceci dès le Veme  siècle date où l'effort des évêques s'est porté de bonne heure vers les centres ruraux. Le vocable saint Estèphe consacre souvent de tels édifices. A partir du Ve  siècle, une grande ferveur s’attache dans toute la Gaule au culte de saint Etienne, dont on venait de découvrir les restes en Palestine. 

Le nom de Castillon est du à la famille Castillon Originaire de Castillon la Bataille et seigneurs d’Eauze, un fils épousa Reine fille d’un seigneur de Saissac

 L’emplacement de l’église et du village est déterminé par la présence d’anciens chemins. En particulier une importante « strata antiqua » voie romaine de Bram à Bernicaut.

La christianisation en profondeur des campagnes amène ma création de « villages ecclésiaux autour d’un lieu de culte apparaît un centre de peuplement (200 habitants en moyenne) formé de cabanes en matériaux légers, avec des silos à grain, la « paroisse » s’affirme , la « Paix de Dieu » garantit un espace sacré autour des lieus de culte et des cimetières. Le nombre de fidèles augmentant l’évêque donne le pouvoir de baptiser aux prêtres qui sont dotés du revenu des manses groupés en décimaires. 

Le décimaire de St Estèphe de Castillon
Un document de 1269 dit « Ave Maria » contenant les droits des évêques de Carcassonne nous décrit ce décimaire dit de saint Etienne de Castillon et contenant les lieux de Pont Arribaut, pont sur la Vernassonne près du domaine d’Arribaud. La bordette d’Arribaud comprend 2 métairies, une dans le décimaire de Campras, l’autre dans le décimaire de la cure. La Prade Padestan, (Podiéto stantio) Prairie  près d’un petit relief Podiéto dérive de Podio, pic, sommet, cime. Cantacugul, On retrouve Cantacugul dans un document qui le situe près du Picou.  Ségolina. Ségolina évoque un champ de seigle. Céréale cultivée  à Saissac après l’an mille

Vers 1310. Afin d’assurer l’existence de 4 prêtres, ayant pour mission d’y célébrer la messe et réciter les heures de l’office diurne et nocturne en l’honneur de Dieu et de la Ste Vierge ; l’évêque Pierre de Roquefort unit N D de Belloc (Loubatière) à l’église rurale de St Etienne, union confirmée par le pape Clément V le 15 juillet 1312. Fondation qui ne dura pas longtemps. Par la suite Sainte Estèphe deviendra un Prieuré

Sources Jean Michel

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