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Danjard Jean-Louis - Au Chemin des Dames 1917

Erick FANTIN Par Le 16/04/2017 0

Dans Gardons la mémoire intacte !


Un enfant de Saissac
y a perdu la vie !

DANJARD Jean Louis

tué à l'ennemi
le 1er Août 1917


Danjard jean

La polémique 2017

Après avoir lu l'article ci dessous, chacun se fera son idée.
 

1013126 la vie dans les tranchees


"François Hollande commémorera ce dimanche le centenaire de la sanglante bataille, sur fond de mécontentement autour de l’interprétation du chant antimilitariste.

Aucun de ses prédécesseurs n’en avait encore salué le souvenir. Dimanche, François Hollande sera dans l’Aisne pour commémorer le centième anniversaire de la bataille du Chemin des Dames. L’une des célébrations organisées à cette occasion suscite une petite polémique. Un chœur devrait entonner devant le Président la fameuse Chanson de Craonne, rengaine jugée suffisamment antimilitariste et pacifiste pour avoir été interdite d’antenne jusqu’en 1974. «Adieu la vie, adieu l’amour, adieu toutes les femmes. C’est bien fini, c’est pour toujours, de cette guerre infâme. C’est à Craonne, sur le plateau, qu’on doit laisser sa peau», dit le refrain. Un peu plus loin, les auteurs appellent leurs camarades à mettre la crosse en l’air. «Ceux qu’ont le pognon, ceux-là reviendront. Car c’est pour eux qu’on crève. Mais c’est fini, nous les troufions, on va se mettre en grève.» Le comité national d’entente des associations d’anciens combattants s’est fendu d’une lettre au chef de l’Etat «pour mettre en garde les autorités de notre pays si d’aventure on venait à mettre en exergue ces fusillés pour l’exemple afin de les réhabiliter». «Les millions de soldats méritent mieux dans notre souvenir collectif que la Chanson de Craonne», écrit l’assez conservateur général Bruno Dary, à la tête de ce comité.

«Dignité».Pour les hauts galonnés de l’état-major, il est un principe sur lequel on ne peut revenir : «La discipline est la force principale des armées.» En coulisses, les militaires jugent plutôt malvenu que cette chanson soit interprétée devant un chef des armées ayant envoyé près de 7 000 soldats sur les théâtres d’opérations extérieures. «Et si par malheur les honneurs sont rendus autour de la dépouille de l’un d’entre eux dans la cour des Invalides, on va jouer quoi ? Le déserteur  s’emporte le gradé d’un régiment.

Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait été le premier, à quelques jours du 11 novembre 1998, à évoquer la mémoire des mutins. Il avait alors déclaré que ces soldats rebelles à des ordres imbéciles «devaient réintégrer pleinement notre mémoire collective nationale». Une déclaration jugée «inopportune» par le président Chirac. En 2008, Nicolas Sarkozy ajoutait encore une pierre à cet édifice en déclarant, «au nom de notre Nation, que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s’étaient pas déshonorés, n’avaient pas été des lâches, mais que simplement, ils étaient allés jusqu’à l’extrême limite de leurs forces». Une démarche dans laquelle l’Elysée entend encore s’inscrire. «La mémoire de ces soldats qui ont pu avoir une défaillance doit s’inscrire dans le recueil de la mémoire collective», explique-t-on à l’Elysée, où l’on souhaite commémorer cette bataille «dans la paix des mémoires, la vérité et la lucidité. La France doit se rassembler dans l’amour de la patrie et de la dignité humaine». Mais le sort des «fusillés pour l’exemple» fait toujours polémique. D’un côté la bravoure des Poilus, envoyés au carnage lors d’assauts aussi meurtriers qu’inutiles, est célébrée. De l’autre sont mis en cause le cynisme et l’imbécillité de généraux incompétents, qui auront sacrifié des dizaines de milliers de vies humaines sans aucun résultat militaire.

Peloton.Le 16 avril 1917, le général Nivelle, dit «le boucher», artilleur de formation peu réputé pour sa finesse stratégique, lançait l’offensive du Chemin des Dames. Pour venir à bout des lignes allemandes, il compte sur le nombre. Sur le plateau, les troupes du Kaiser ont établi une véritable forteresse au pied de laquelle les soldats «bleu horizon» viendront s’amonceler en tas de cadavres. Au lieu de la percée de 10 kilomètres promise par Nivelle, les troupes françaises n’avancent que de 500 mètres. En dix jours, ce sont 30 000 hommes qui tombent. Sur les 16 000 tirailleurs sénégalais engagés sur ce théâtre, seuls 7 000 survécurent. Pour leur rendre hommage, le président Hollande va d’ailleurs accorder la nationalité française à 27 tirailleurs, septuagénaires et octogénaires, vétérans des conflits coloniaux.

Malgré les pertes d’avril, Nivelle ne cesse de donner l’ordre de repartir à l’assaut. A l’arrière, lors de leurs brefs moments de répit, les Poilus, épuisés et conscients de l’inutilité de leur sacrifice, se rebiffent. Plus question d’aller se faire trouer la peau pour rien: ils refusent de remonter au front. Pour l’armée, c’est un refus d’obéissance ou une mutinerie. Dans le deuxième cas, la sanction est le peloton d’exécution. Nivelle est écarté en mai 1917. Le général Pétain, tout auréolé de sa victoire à Verdun, lui succède. Il augmente les temps de repos des soldats et les temps de rotation vers le front. Mais sans montrer aucune clémence envers les mutins. Les historiens estiment à 2 000 le nombre de soldats ayant participé aux rébellions du printemps 17. 27 furent exécutés pour «indiscipline collective». Pour toute la durée de la guerre, on estime à 620 le nombre de Poilus condamnés à mort. Devant le peloton ou à Craonne, c’est de toute façon sur le plateau qu’ils auront laissé leur peau."

http://www.liberation.fr/france/2017/04/14/au-chemin-des-dames-la-chanson-de-craonne-continue-d-irriter-le-grade_1562930

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