En 1967, la mode était aux « Son et Lumière », Mr Dovetto avait créé un tel spectacle à Lastours.
Discutant un jour avec Mr Bergamelli, mari de notre pharmacienne, celui-ci me dit
« Vous qui connaissez si bien l'histoire de Saissac, pourquoi ne pas faire un tel spectacle au château » ?
Effectivement, le château de Saissac se prêtait fort bien à un tel spectacle, d'accès facile,
on pouvait installer les spectateurs dans une-petite prairie, proche du château.
Restait l'histoire, à mon avis pas suffisante pour intéresser le public.
Me vint alors l'idée d'intégrer au spectacle des scènes avec des personnages apparaissant sur un podium placé derrière le mur d'enceinte,
idée toute nouvelle et jamais présentée. Pour faire cela il fallait d'abord l'accord des propriétaires,
Mr et Mme Yanoski qui résidaient alors à Verdun, ils nous reçurent aimablement et proposèrent même de rédiger le texte du spectacle.
Restait le problème de l'éclairage,
la FAOL Fédération des œuvres laïques disposait de projecteurs, contactée elle était disposée à nous aider,
mais pour cela il fallait constituer une association.
C'est ainsi que fut créé le « Foyer rural des jeunes et d'éducation populaire » le 23 mars 1967.
Mr et Mm Yanoski trop pris par leur travail (à la Télévision) ne purent rédiger les textes.
Je me mis donc à leur rédaction.
Un problème se posait, comment les faire dire ?
La scène était éloignée du public et souvent un fort vent gênait l'audition, il fut donc décidé d'enregistrer les textes
et de les passer en off. Mon ami le docteur Barrière de Carcassonne qui disposait d'un studio d'enregistrement
me proposa de les effectuer chez lui. Ce qui nécessita plusieurs séances.
Avec Mr Sarran il effectua l'illustration musicale, avec, en particulier un extrait des Carmina Burana de Carl Orf,
qui accompagnait la lente ascension des cathares, vêtus de blanc et portant un flambeau, ils venaient du ravin et montaient vers le château.
Les différents textes furent dits par Mmes Korribout et Rouger et par MM Martin Roger, Antolin Louis, Cabannes Georges, Guy et Jean Marie, Marty Jean, Michel Jean, Faure Michel, Salvetat André, Durand Paul, Bergamelli Jean, Abrassart Jacques, Rouger Bruno.
Les techniciens et accessoiristes étaient Homps Valentin, Fumey Pierre, Michel Eric, les Cabannes Georges, Jean Marie et Guy. Antolin Louis, Faure Michel, Ducrey, Raynaud, Michel Faure confectionna les armes du chevalier, les couturières de Saissac s'occupèrent des costumes dont beaucoup aimablement prêtés par la FAOL, Marcel Ernst était chargé lors du combat de faire péter la bombarde, Valentin Homps prépara les sartans pour la danse des poêles et le chandelier à 7 branches.
Les personnages : Les soldats MM Rey, Caries frères, Lombard, Christine Lombard était la reine des Wisigoths.
Les demoiselles de la cour d'amour Pinel, Oustry, Cabrol, Paule, Zanoni, Pistre.
Les troubadours : Guy Cabannes, Jean Pierre Lombard. Le troubadour Peire Vidal Margarit.
Les cathares, l'officiant Condoumies, ses assistants Baisette, Calas, Bernard Fédou était Bernard Dairos
Les porteurs de torche Margarit, Antolin, Lopez, frères, Michel frères, Caries frères, Ernst, Daure frères, Ricalens, Caux, Rouger, Fumey, Mora, Leduc. Marie Brigitte Pinel était Aude de Saissac.
Responsables figuration Mms Korribout, Salvetat, Corbière, Mlle Salvetat, MM Louis Antolin, Bergamelli, Michel Eric, André Oustry.
Accessoiristes, Homps Valentin, Pailhès André. Organisation MM Paul Durand, Martin Roger, Fauré, Beauvais, Ourliac, Allaux, Palau, Ouradou, Chiapelli, Pecco, Fabre Eloi. Mlle Gasc.
Le premier spectacle comportait une scène du chandelier à sept branches foudroyant ses profanateurs.
Une scène de cours d'amours.
La reconstitution d'un cérémonie de « consolamentum », la mort d'Aude de Saissac, dont le fantôme apparaissait au sommet d'une échauguette.
Par la suite on enleva la cour d'amour, on ajouta, une cérémonie d'adoubement, une exégèse de la « Chanson du bouvier »,
un épisode des guerres de religion avec un duel entre le seigneur de Saissac et un assaillant.
Une scène montrait la marquise de Sévigné et le duc de Saint Simon racontant l'histoire du marquis de Saissac à la cour de Louis XIV.
Une poésie « Les vieux saissagais » évoquait les vieilles familles du pays.
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